Hedi Slimane. Mode mais pas que ...

Né le 5 Juillet 1968 d’un comptable tunisien et d’une couturière italienne, Hedi Slimane, est un styliste et un photographe français dont le nom est devenu aujourd’hui synonyme de conquête et d’ascension sociale. 


Dès son adolescence, le jeune Hedi confectionne ses propres vêtements, car la carrure des habits en magasin est trop large pour sa fine silhouette. Même s'il prend beaucoup de plaisir à ces travaux de couture, son esprit vif et son intérêt pour le monde qui l'entoure le poussent vers une carrière journalistique. Direction Hypokhâgne donc, où il prépare son entrée à l'institut d'Études Politiques de Paris. Puis il modifie sa trajectoire, et intègre l'école d'Histoire de l'Art du Louvre. Là-bas, il redécouvre sa passion pour la création et pour les tissus, et ses différentes rencontres le font basculer vers la mode. 
En 1992, il devient donc l’assistant de Jean-Paul Picart, attaché de presse de renom et associé fondateur de la maison Christian Lacroix. Pendant 5 ans, à ses côtés, il occupe différents postes en coulisse, notamment sur le projet du centenaire de la toile monogramme de Louis Vuitton. 
C’est en 1997 que tout s’envole, lors de son arrivée quelque peu inattendue à la direction de la ligne de prêt-à-porter masculin d'Yves Saint Laurent. C'est une occasion en or pour ce jeune homme encore étudiant quelques années auparavant. En effet, un tel choix de la part de Pierre Bergé attise les curiosités, et tous les yeux se tournent vers la nouvelle recrue : Slimane est attendu au tournant de sa première collection. Celle-ci sonnera les trompettes de la victoire pour notre jeune styliste, qui réussit en un tour de main à conquérir tous les coeurs y compris celui du public qui tombera amoureux de l'univers dandy moderne du créateur.
Cependant, en mars 2000, lorsque le groupe Gucci rachète Yves Saint Laurent, Hedi Slimane quitte la maison pour accepter le poste de directeur artistique chez Christian Dior pour la collection Dior Homme. Là encore, le défi est de taille pour Slimane, car jusqu'ici l'enseigne n'avait pas de ligne Hommes, et il doit déterminer quelle sera l'image de Dior au masculin. Il installe donc un atelier de travail rue François Ier, s'entoure de personnes de confiance et peu à peu, l’esthétique Slimane se précise. Son premier opus Dior sera un véritable bijou et il réussira à inventer pour la marque une nouvelle vision de l'élégance masculine.
En juillet 2007, Hedi Slimane décide de ne pas renouveler son contrat Dior Homme, arrivé à échéance, et lance sa propre griffe, qui proposera un vestiaire aussi masculin que féminin cette fois, car les femmes, qui raffolaient du nouvel homme créé par Slimane, n'hésitaient pas à s'approprier son vestiaire masculin. Son envie de dessiner pour elles est donc devenue de plus en plus forte. Ses collections sophistiquées en noir et blanc deviennent rapidement une référence en terme de couture de luxe.
Mais sa créativité bouillonne, et aspire à s’exprimer à travers d’autres biais. Il débute alors une nouvelle ère. Il avait déjà été architecte pour les boutiques Dior, et le voici désormais photographe. 
Passionné de rock, il déjà avait publié en 2004 « Stage », un recueil de clichés de différents groupes de musique underground, et en 2007, il commence son projet « Young American » dont le but est de présenter en un même lieu l’ensemble de la jeune scène artistique new-yorkaise. Il organise alors une exposition collective, « Sweet bird of youth », chez Arndt and Partners, à Berlin en Juin 2007 qui sera ensuite présentée au FOAM Museum à Amsterdam en juillet 2007.

Il crée également pour le groupe de musique électronique Daft Punk les costumes de robot arborés pour leurs apparitions publiques, et effectue un shooting de la chanteuse Courtney Love, intitulé « Courtney Love by Hedi Slimane : portrait of a Performer ». Il présente en 2008 en Espagne « Perfect Stranger », exposition qui relate l’univers du festival de rock de Benicassim. 

Il a également participé il y a peu au « Fashion film » initiée par The Corner.com qui a demandé pour sa seconde édition à Hedi Slimane de se mettre derrière la caméra. Intitulé « I Love USA », le court métrage revisite le mythe américain et met en scène la vision idéalisé des Etats-Unis du créateur-photographe. Il s’inscrit dans l’univers intimiste de l’artiste.

Stylisme, architecture, cinéma et photographie, Hedi Slimane n’a donc pas fini de nous étonner, incarnant dans son vestiaire comme sur ses photographies une philosophie élitaire de l’élégance et assoiffée de perfection. 

On peut retrouver son œuvre photographique sur le site Hedi Slimane Diary où il met régulièrement en scène des personnalités telles que Pete Doherty, Kate Moss ou plus récemment, Robert De Niro. Toutes ces autres actualités sont accessibles sur le site www.hedislimane.com





Aujourd'hui, le Figaro le classe parmi les 50 trentenaires les plus influents en France. 
D'ailleurs cette influence n'est plus à démontrer. À partir du 25 février 2011, Slimane aura le monopole de la Galerie Almine Rech puisqu'il sera à la fois commissaire d'exposition de « California dreamin - Myths and legends of Los Angeles » à l'espace parisien et artiste exposé à l'espace de Bruxelles avec l'exposition « Fragments Americana », à laquelle il fait également participer Oscar Tuazon et Gus Van Sant. Rien que ça.




Fragments Americana, Hedi Slimane
Du 25 Février au 26 Mars 2011,
Almine Rech Gallery, Bruxelles.


California Dreamin - Myths and legends of Los Angeles
Hedi Slimane commissaire d'exposition,
Du 26 Février au 26 Mars 2011,
Galerie Almine Rech, Paris.



Valentine 

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